Can UN Reform Be Successful? The Case of UN Women
Résumé
The United Nations Entity for Gender Equality and the Empowerment of Women (UN Women) was created by the General Assembly on 2 July 2010 as the main institutional body to advance global women’s rights both within and outside the UN system. Yet, while the organization was created to bring more rationality to the UN system, the change as it unfolds through and within UN Women from 2010 onwards remains marked by ambiguity. This chapter shows that UN Women’s institutional reform did produce change. But this change should not be understood in a linear way, as a logical result of its formal establishment in 2010. Nor should it be thought of as mechanically resulting from a top-down dynamic, where country office staff take ownership of reforms decided at the top. The reform and the management tools on which it is based are appropriated in different ways by headquarters and country office staff, between those who defend the “normalization” of the agency and those who deplore its potential adverse effects on its “original” activist vocation.
L'Entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes (ONU Femmes) a été créée par l'Assemblée générale le 2 juillet 2010 en tant que principal organe institutionnel chargé de faire progresser les droits des femmes dans le monde, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du système des Nations unies. Cependant, alors que l'organisation a été créée pour apporter plus de rationalité au système des Nations unies, le changement tel qu'il se déroule à travers et au sein d'ONU Femmes depuis 2010 reste marqué par l'ambiguïté. Ce chapitre montre que la réforme institutionnelle d'ONU Femmes a produit des changements. Mais ce changement ne doit pas être compris de manière linéaire, comme le résultat logique de sa création formelle en 2010. Il ne doit pas non plus être considéré comme résultant mécaniquement d'une dynamique descendante, où le personnel des bureaux de pays s'approprie les réformes décidées au sommet. La réforme et les outils de gestion sur lesquels elle repose font l'objet d'une appropriation différente par les personnels du siège et des bureaux pays, entre ceux qui défendent la "normalisation" de l'agence et ceux qui déplorent ses effets pervers potentiels sur sa vocation militante "originelle".