Analyse exploratoire des mesures de particules ultrafines en temps réel dans des enceintes ferroviaires souterraines de transport public
Résumé
Context
Among the many airborne pollutants in an underground railway environment, ultrafine particles (UFPs, diameter < 100 nm) are the least documented. The objective was to study the exposure to UFPs for jobs occurring in an underground railway and to explore the determinants of its variability.
Methods
Three station agents, three locomotive operators and three security guards were followed-up in their daily activities over two consecutive weeks. UFPs number concentrations were measured in their personal breathing zone (PBZ) using DiSCmini. Occupied environments and events occurring during agents’ occupational activity were reported in an activity logbook. The effect of these determinants on UFPs exposure was analyzed for each job using graphical analyses and a mixed regression model.
Results
UFPs number concentration means registered for each job appear significantly associated with the environment that agents were occupying during their work shifts: 3.4 (± 0.6) × 103 particles/cm3 in the security guards changing room; 9.5 (± 1.7) × 103 particles/cm3 in the station break rooms; 15.9 (± 2.4) × 103 particles/cm3 in the station underground corridors; 17.3 (± 4.4) × 103 particles/cm3 on the subway platform; and 23.5 (± 6.2) × 103 particles/cm3 on the railways. However, no association was found between these concentration levels and the occurrence of events (e.g. subway passage, information office door opening).
Conclusion
Agents’ UFPs exposure levels are associated with the occupational environment they work. Time-series analysis confirms these results and allows a further understanding of exposure and its determinants.
Contexte
Parmi les composants particulaires constituant l’air des enceintes ferroviaires souterraines (EFS), les particules ultrafines (PUF, diamètre < 100 nm) restent à ce jour les plus faiblement documentées. L’objectif était d’examiner l’exposition aux PUF pour les trois principaux métiers présents dans les EFS (agents de station, conducteurs, agents de sécurité) et d’explorer les déterminants de sa variabilité.
Méthodologie
Trois agents de station, trois conducteurs de métro et trois agents de sécurité ont été suivis au quotidien pendant deux semaines consécutives. Les concentrations en nombre des PUF dans leur zone respiratoire ont été mesurées au moyen d’appareils DiSCmini. Les environnements occupés et les évènements survenus au cours de leur activité professionnelle ont été notifiés dans un journal d’activité. L’effet de ces déterminants sur l’exposition aux PUF a été analysé pour chaque métier à l’aide d’analyses graphiques ainsi que par un modèle de régression mixte.
Résultats
Pour les trois métiers, la concentration moyenne en nombre des PUF apparaît significativement associée à l’environnement occupé lors des activités professionnelles : 3,4 (± 0,6) × 103 particules/cm3 dans les vestiaires des agents de sécurité ; 9,5 (± 1,7) × 103 particules/cm3 dans les locaux de pause de la station ; 15,9 (± 2,4) × 103 particules/cm3dans les couloirs souterrains de la station ; 17,3 (± 4,4) × 103 particules/cm3 sur le quai du métro ; et 23,5 (± 6,2) × 103 particules/cm3 au niveau des voies ferrées. À l’inverse, il n’y a pas eu d’association significative entre cette concentration et les évènements occurrents (ex : passage d’une rame de métro, ouverture de la porte du guichet de l’agent de station mobile).
Conclusion
Le niveau d’exposition des agents aux PUF dépend de l’environnement professionnel occupé. L’analyse approfondie de séries temporelles permet d’affiner et de confirmer ces résultats.