Rapport 23–28. COVID-19 et système nerveux : formes aiguës et Covid long
Résumé
Currently available data show that SARS-CoV-2 has a neuroinvasive potential, that its neurotropism is relatively limited and that it can be neurovirulent in certain patients. Nervous system impairment associated with COVID-19 in the acute phase manifests in the form of encephalopathy, stroke and possibly peripheral nervous system involvement. The involvement of the nervous system is also important in the prolonged forms. Now recognized by health authorities, “long COVID” is identified as a frequent condition complicating the evolution of SARS-CoV-2 infection. Its polymorphic and sometimes disconcerting clinical expression raises questions about its mechanism. Patterns of clinical expression suggest extensive involvement of the nervous system through an almost ubiquitous cognitive complaint. The high proportion of patients with acute neurological damage and patients with long COVID invites: a coordinated research effort to identify the different mechanisms involved; a screening for cognitive deficit in the face of a cognitive complaint; the systematic search for a depressive and/or anxiety disorder; specialized multidisciplinary care in which the attending physician must play a key role.
Les données disponibles montrent que le virus SARS-CoV-2 présente un potentiel neuro-invasif, que son neurotropisme est relativement limité mais qu’il peut être neuro-virulent chez certains patients. L’atteinte du système nerveux associée à la COVID-19 en phase aiguë, se manifeste sous la forme d’encéphalopathies, d’accidents vasculaires cérébraux et d’une possible atteinte du système nerveux périphérique. L’implication du système nerveux est importante dans les formes prolongées. Désormais reconnu par les autorités de santé, le « COVID long » est identifié comme une affection fréquente compliquant l’évolution de l’infection par le SARS-CoV-2. Son expression clinique, polymorphe et parfois déroutante, interroge sur son mécanisme. Les modes d’expression clinique suggèrent une large participation du système nerveux au-delà d’une plainte cognitive quasi-omniprésente. La réalité de patients victimes d’atteintes neurologiques aiguës et de patients atteints de COVID long invite : à un effort de recherche coordonné pour identifier les différents mécanismes impliqués ; un dépistage de déficit cognitif devant une plainte cognitive ; la recherche systématique d’un trouble dépressif et/ou anxieux ; une prise en charge spécialisée multidisciplinaire au sein de laquelle le médecin traitant doit jouer un rôle clé.