Le 7 mars et après : la grève reste une arme centrale pour la classe travailleuse - Université de Lille
Article Dans Une Revue Contretemps Année : 2023

Le 7 mars et après : la grève reste une arme centrale pour la classe travailleuse

Résumé

As part of the mobilisation against Macron and his plans for social regression, all the trade unions - including confederations such as the CFDT, which make little use of strike action - are calling for the country to be ‘brought to a standstill’ on Tuesday 7 March. On the basis of this timetable, militant teams are trying to build a strike that can be extended, which, combined with the feminist mobilisation on 8 March, would change the social balance of power. For the last three or four decades, many have proclaimed that strikes are a thing of the past, and governments everywhere have sought to limit, hinder or even prevent strike activity. We all remember Nicolas Sarkozy, then President of the French Republic, rejoicing that strikes would no longer be noticed. This claim proved to be as arrogant as it was fraudulent, as the transport strikes of 2019-2020 reminded us all of the potential of strikes. It is therefore worth taking stock of the last few decades in this area. This is what sociologists Tristan Haute and Étienne Pénissat propose here, showing a downward trend in strike activity since the end of the 1970s and nevertheless underlining the relevance of strikes, which remain a central tool for resisting the neoliberal steamroller and creating the conditions for radical social transformation.
Dans le cadre de la mobilisation contre Macron et son projet de régression sociale, l’ensemble des syndicats – y compris des confédérations comme la CFDT qui font peu recours à la grève – appellent à « mettre le pays à l’arrêt » le mardi 7 mars. Partant de ce calendrier, les équipes militantes combatives cherchent à construire une grève reconductible qui, combinée à la mobilisation féministe du 8 mars, permettrait de changer le rapport de force social. Beaucoup ont proclamé depuis trois ou quatre décennies que la grève appartiendrait au passé, et les gouvernements ont partout cherché à limiter, entraver voire empêcher l’activité gréviste. On se souvient d’ailleurs de Nicolas Sarkozy, alors président de la République, se réjouissant que les grèves ne se remarqueraient plus. Cette affirmation s’est avéré aussi arrogante que frauduleuse, les grèves dans les transports en 2019-2020 ayant notamment rappelé à tou·tes les potentialités de la grève. Il vaut ainsi la peine de faire un bilan des dernières décennies en la matière. C’est ce que proposent ici les sociologues Tristan Haute et Étienne Pénissat, montrant une baisse tendancielle de l’activité gréviste depuis la fin des années 1970 et soulignant néanmoins l’actualité de la grève, qui demeure un outil central pour résister au rouleau-compresseur néolibéral et pour créer les conditions d’une transformation sociale radicale.
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  • HAL Id : hal-04806822 , version 1

Citer

Étienne Penissat, Tristan Haute. Le 7 mars et après : la grève reste une arme centrale pour la classe travailleuse. Contretemps, 2023. ⟨hal-04806822⟩
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